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HISTORIQUE Karaté Do Shotokaï
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Au japon
Le karaté fut introduit au Japon dans les années 1920 du siècle dernier par Gichin Funakoshi, un élève de Ankō Itosu. Son premier dojo au Japon ouvrit ses portes en 1922, après sa démonstration à l’Ecole Normale Supérieure de Tokyo. Le maître raconte « Quand j’avais du temps, j’allais me promener aux pieds de la montagne Torao. Quand il y avait du vent on entendait le bruit du vent qui produisit des ondulations dans les branches des pins qui ressemblaient alors à des vagues et l’on pouvait sentir le profond et intouchable mystère qui forme les racines de tout ce qui vit. » Aussi depuis ce temps le style de Funakoshi était nommé Shotoryu « école de Shoto ». « Sho » signifie « pin » et « To » se traduit par « vague ». On peut donc traduire le nom Shoto par « vagues dans les pins » qui représente les ondulations des branches produites par le vent dans les pins. Shoto était le pseudonyme avec lequel Funakoshi signait ses poèmes chinois.
Funakoshi, né en 1868, avait maîtrisé les techniques des styles Shorin et Shorei. En plus, il étudiait des œuvres classiques, la littérature chinoise et la calligraphie. Il enseignait à l’école publique comme instituteur.
Après la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle le Shotokan fut détruit, certains anciens élèves de Funakoshi – Nakayama, Nishima et Obata – demandèrent l’introduction de l’entraînement à la compétition et la diffusion du Karaté dans des rencontres de championnats, coupes etc… Nakayama fondait en 1949 la JKA « Japan Karate Association » avec le but d’établir le Karaté comme sport de compétition. Funakoshi refusa de soutenir cela1, mais fut quand même nommé « instructeur d’honneur », un « honneur » qu’il n’acceptait jamais. Karaté-do et compétition n’étaient pas compatible à ses yeux. Il a alors nommé comme son successeur, un « uchi deshi » (élève proche), qui suivait aussi les valeurs éthiques de l’art martial : Shigeru Egami2 Celui-ci créa avec d’autres élèves de Funakoshi la NKS (Nihon Karate-do Shotokaï). Funakoshi décédait en 1957 et les premières compétitions universitaires de karaté furent immédiatement organisées.
Shigeru Egami restait fidèle à l’esprit Zen du Karaté Do de Funakoshi : « Le vrai Do est non seulement résister à l’adversaire mais de chercher être en harmonie avec lui. Tuer n’est pas une option, il ne s’agit non plus de vaincre. L’exercice du Karaté-do est de progresser ensemble. » Dans cet esprit Egami renouvela et développait les techniques. Son but était de créer un maximum d’énergie et de présence avec le plus de décontraction et disponibilité physique en ouvrant le chemin pour l’harmonie et l’unité dans le mouvement commun.
Egami succéda à Funakoshi, après le décès de ce dernier en 1957, et prit ses charges au Hombu Dojo (Dojo Central) au Japon et la direction du Nihon Karate-Do Shotokaï en tant que Directeur Technique poste qu’il conserva jusqu’à sa mort en 1981. À partir de 1960 les changements apportés au style Shotokan par Egami devinrent si importants et influents que l’on commença à parler de style « Shotokai ». La NKS était alors présidée par un autre élève de Funakoshi : Genshin Hironishi. Celui-ci continua pourtant à conserver le nom de « Shotokanryu » pour le groupe qu’il dirigeait au sein de la NKS . Après la mort de Hironishi ce fut Jotaro Takagi, un ancien Directeur de l’entreprise Mitsubishi qui devint président, ce qu’il est toujours aujourd’hui.
Shotokaï en Europe
En 1957, Tetsuji Murakami vint en Europe à la demande de Henri Plée, le pionnier du Karate français. Murakami initia des groupes d’entraînement en France, enItalie, en Belgique, auPortugal, enYougoslavie, en Allemagne et en Suisse.
Le style Shotokaï comme il a été développé par Shigeru Egami dans la dernière phase de sa vie, a été transmis en Europe par Maître Harada. Harada avait reçu en 1965 les instructions d’Egami par le Groupe français Shotokaï de Marc Bassis. Bassis avait reçu les instructions pour Harada par une lettre qui lui a été transmise par un élève « Gaijin » (étranger) d’Egami, Olivier Perrois, qui revenait du Japon en mai 1965 avec les derniers développements du travail d’Egami. Dans cette lettre, Egami demandait à Harada d’enseigner à partir de ce jour les nouvelles formes d’entraînement qu’il avait développées. Ces formes démontrées, lors d’un stage à Valence en mai 1965 par Olivier Perrois au groupe de Bassis, ont ensuite été démontrées à Harada lors du stage qui eut lieu après à Grange Farm en Angleterre.
Entre 1970 et 1980, le shotokai connu un grand développement, notamment dans la vallée du Rhône grâce à Gérard JAVON, il créa les tout premiers clubs dans la région, et dirigea un groupe shotokai qui s’appela ensuite la FFYK (fédération française de yamato kan) qui regroupa jusqu’à 700 pratiquants de karaté do shotokai.
Au début, il enseigna le Karaté dit « Shotokan » comme l’avait enseigné Funakoshi. Devant l’évolution du karaté-sport vers une forme de boxe, il éprouva la nécessité de se ressourcer et, en 1968, il découvrit au Japon, l’évolution entamée par Egami avec lequel il allait lié une profonde amitié. De même que Maître Ueshiba ne travailla que deux mois avec son Maître Takeda Sokaku, Murakami, en un court laps de temps, assimila l’essentiel de la pratique de Maître Egami. De retour en France, il remania profondément ses cours sans s’inquiéter des désaffections. Durant les années qui suivirent, l’évolution vers une pratique plus fluide, plus sincère et plus mentale, caractérisée par un zen kutsu très bas et des attaques très profondes, lui valut un nombre croissant d’adeptes. Chaque année, un stage en mai était réservé aux professeurs tandis que les stages d’été, sur la plage de Sérignan, rassemblaient parfois plus de cent pratiquants. En avril 1986, Murakami Sensei emmenait un groupe d’anciens qui pratiquèrent au Hombu Dojo, au Fujitsu Club et se recueillirent sur la tombe d’Egami Sensei. Maître Murakami décédait au début de l’année suivante, à Paris.
La nomination de Tetsuji Murakami
La nomination du Maître Murakami comme responsable en France était une affaire de confiance entre Maître Egami et Maître Murakami.
Toutes ces péripéties sont clairement écrites dans le livre de Mme Egami où elle donne toutes les explications concernant les relations que le Maître Egami avait avec Harada et Iruma. Sur le conseil du Sensei Harada, Murakami s’adressa à Egami qui lui remit son diplôme de 5°dan en 1972 ou 1973 – Maître Murakami ne s’était jamais soucié de son grade – et obtint « la responsabilité administrative de l’organisation Shotokaï dans son pays de résidence, la France. Quelques années plus tard, en 1976, cette responsabilité s’étendrait à toute l’Europe (…) Egami Sensei n’a jamais regretté la décision qu’il avait prise, et les voyages qu’il réalisa en Europe en 1976 et en 1978 lui ont permis non seulement de contempler la dimension de l’œuvre de Murakami Sensei sur ce continent, mais aussi de vérifier que sa décision avait bien été juste… »
La « Succession » de Maître Murakami
Maître Murakami a initié plusieurs groupes dans plusieurs pays en Europe. Il avait 6 assistants principaux pour les stages nationaux (Ayache, Boyer, de Carvalho, Herbert, Labat, Le Goff). Pendant la maladie du Maître tous les stages ont été dirigés par eux.
Le Maître Murakami avait créé l’association « Murakami-Kaï », représentée dans plusieurs pays européens qu’il visitait régulièrement, et « Shotokaï France » qu’il présidait, Patrick Herbert et Yves Ayache étant secrétaires et Pierre Préneron trésorier. Il ne désigna pas de successeur à sa mort, le 24 janvier 1987. Patrick Herbert fut élu, par les ceintures noires de l’association, nouveau directeur technique du Shotokai en France, malgré cela le groupe Murakami-Kaï éclata.
- L’association France-shotokai devint Karaté-do shotokai Europe (KDSE) avec Patrick Herbert comme directeur technique, et Denis Le Goff en tant que membre et Pierre Préneron trésorier puis président.
- L’Association Mushinkai fut créée par Luís de Carvalho avec Jean Marc Labat et Pierre Jean Boyer.
- Yves Ayache créa lui l’association KiseiKAI.
- Quelques élèves créèrent l’IKDS, « International Karate Do Shotokai », avec, pour la France, Adam Prince, pour l’Italie, Enzo Cellini et Giorgio Vecchiet et, pour la Belgique, Yves Thelen. La direction technique des stages se voulant collégiale.
Diversité des groupes Shotokaï
- AKSER (William Schneider, France)
- Aïki-karate-do association (Yves Thelen, Belgique)
- École Mushinkai (Luís de Carvalho, France)
- ETEKDS (Dominique Pierre, France)
- IKDS (Adam Prince, France)
- Karate Do Italia Kenkyukai (Forti, Camelia, Severi)
- Karate-Dojo Bern (Silver Weber)
- Karate Shotokaï (Humberto Heyden, Chili)
- Karate Shotokaï (Atsuo Hiruma, Espagne)
- Karate Shotokaï Maroc (Rachid Qomaci)
- KDS (Mitsusuke Harada, Angleterre)
- KDSE (Patrick Herbert, France)
- KISA (Giorgio Vecchiet, Italie)
- KISEIKAI (Yves Ayache, France)
- London Karate-do Association (Mohi Chowdhury)
- OI KAZE KAN – Karate Do Shotokai ( Nicolas Moulin )
- Formation Française de Yamato Kan (Christian Lantheaume)
- Shotokai Denmark (Gert Corfitzen Jürgensen)
- Shotokai Italia (Maltoni, Vacchi)
- Shotokai Portugal (José Patraon)
- Shotokaï Egami Do (Jean Olivié)
- SERKU en katerini en grece (sensei STAVROS STAVRIANIDIS)
- karaté do shotokai Nancy, FRANCE, (claude CAMBIER)
- FSK : France Shotokaï Karaté-Do (collectif : Jean Olivié, Serge Devineau, Rabah Louali, Jean-Paul Urhing, Gérard Beaunes, Luis De Carvalho, Patrick Avel).
- CKDS : Collège Karaté Do Shotokaï (Philippe PAULINO )